Notre sélection de courses réalisables en transports publics
Notre démarche
Les alpinistes sont aux premières loges pour observer les effets du changement climatique sur l’environnement. Les glaciers suisses reculent à une vitesse effroyable et de nombreuses courses deviennent dangereuses ou même inaccessibles. Paradoxalement, les activités en montagne émettent une grande quantité de carbone à cause des nombreux déplacements qu’elles impliquent. Elles accélèrent ainsi le changement climatique.
Pour minimiser l’impact des courses alpines sur les changements climatiques, la Commission Environnement soutient un transfert modal: dans la mesure du possible et du raisonnable, les déplacements des alpinistes devraient s’effectuer en transport public plutôt qu’avec un véhicule privé. Pour faciliter la planification et encourager les membres du CAS Moléson à s’engager dans cette voie, la Comission Environnement a sélectionné et décrit une dizaine de courses hiver qui se réalisent aisément en transports publics depuis Fribourg.
Il est clair qu’il est aujourd’hui encore illusoire de remplacer totalement la voiture par les transports publics pour réaliser des courses en montagne. Cependant, l’utilisation des transports publics offrent quelques avantages. Elle vous permet notamment de réaliser des traversées plutôt que des boucles ou aller-retour. Vous n’aurez à coup sûr aucun souci de parking. Vous éviterez quelques jurons et frustrations dues aux fréquents bouchons sur le chemin du retour. Surtout, le chauffeur ne devra pas lutter contre le sommeil sur le trajet du retour et pourra trinquer comme tout le monde à l’apéro !
41 % des émissions de carbone en Suisse sont dues à la mobilité
(Source : Office fédéral de la statistique)43 % des km parcourus en voiture sont réalisés pour les loisirs
(Source : ATE)En 2022, les glaciers suisses ont perdus 6 % de leur volume
(Source : Swiss Academy of Science)Dans le meilleur des scénarios (+1,5 °C d’ici 2100), la moitié des glaciers auront disparu dans le monde à la fin du siècle.
(Source : GIEC)
L’Ecocomparateur des CFF, basé sur l’outil Mobitool, a été utilisé pour calculer les émissions carbone. Cet outil prend également en compte les émissions dues à la fabrication et l’élimination du véhicule ainsi qu’aux infrastructures. Les chiffres sont indiqués pour l’aller et le retour d’une seule personne. Dans le cas de la voiture, l’hypothèse d’un remplissage de 4 personnes a été faite, ce qui est souvent le cas dans les courses du CAS.
Nous avons constaté que le train est largement le plus favorable au niveau des émissions carbone (8 g CO2-éq par personne par km).
Les émissions carbone dues à un déplacement en voiture dépendent beaucoup du taux de remplissage (300 g CO2-éq par km par personne à une seule personne contre 75 g CO2-éq par km par personne à 4 dans la voiture).
Le bus est actuellement modérément favorable au niveau des émissions carbone, car il fonctionne essentiellement au Diesel (90 g CO2-éq par km par personne, hypothèse de 20 personnes dans le bus). A noter qu’un crédit de 60 millions a été accepté en votation le 3 mars 2024 pour décarboner la flotte de bus des TPF.
Les comparaisons d’émissions carbone avec d’autres produits de consommation ont été réalisées grâce au comparateur de l’ADEME (Agence française de la transition écologique).